Je me suis lancée dans le tricot il y a un peu plus d'un an, à une période où le temps ne m'était pas compter et où l'introspection m'était nécessaire et vitale. Le tricot me permettait à la fois de remplir mes journées, de me laisser aller à toutes les pensées tout en occupant mes 10 doigts toujours très actifs. Le tricot s'est ainsi imposé comme une évidence. Activité pouvant se faire au fond d'un canapé avec une satisfaction immédiate (ou presque...compter un bon mois et demi pour un pull !).
J'ai alors débarquée de manière totalement anonyme dans une boutique de laine. La tête rentrée dans les épaules et longeant les murs. Hésitante devant le choix énorme de pelotes, de couleurs et de matières. J'ose feuilleter un livre de modèles. Et là je découvre avec stupeur les explications rédigées dans une langue totalement inconnue : 1m env, 2 dim, rab, répéter de*à*. A la tête de la vendeuse, je comprends de suite qu'il va falloir me débrouiller seule.
Le web est ton ami.
Depuis j'ai parcouru du chemin et tricoté quelques "oeuvres" que nous sommes très peu à porter aujourd'hui : un snood pour ma filloute, un gilet pour la pré-ado et des pulls ... pour qui ? Ben pour moi car je suis la seule à vouloir les porter.
Même si l'homme m'a commandé un pull d'un niveau Master option Tricot que Brad Pitt porte dans je ne sais plus quel film, ma petite voix me soufflait et me souffle toujours : "torsades et col châle ! Attends un peu".
L'ado, quant à lui, ne voulait pas porter les "oeuvres" de Môman jusqu'à ce qu'il se rende compte que les gros bonnets de ski sont hype cet hiver !
Aujourd'hui j'ai plein d'en cours sur mes aiguilles et craque devant autant de choix de pelotes.
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